Hamadryad

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Il s'agit d'une des races les plus étrange sur le plan visuel de l'univers de Camelot Unchained. Elle est adaptée à tout type de classes. Elle ne sera peut être pas la plus forte des combattants ou la plus douée en magie mais ses capacités spéciales et sa queue multi-fonctionnelle en font un compagnon très versatile sur le champ de bataille ou à la forge.

Portrait d'une hamadtryad
Portrait

The Becoming™

Il est dit que les grandes tempêtes s'annoncent d'un simple souffle, et il en fut ainsi pour le déchirement du Voile. Les premières bourrasques de pouvoir ne ravagèrent pas immédiatement le monde de Camelot Unchained. Non, elles n'altérèrent que certains éléments de la faune et de la flore. Certains interprétèrent ces changements comme un maléfice, présage d'une destruction future, tandis que d'autres se contentèrent de les ignorer. Mais, bientôt, ces transformations devinrent si répandues et prégnantes que les hommes les plus sceptiques les acceptèrent comme autant d'indices d'une apocalypse imminente. Comme toujours, les peuples réagirent de manières très diverses : certains prirent peur et se réfugièrent sous la montagne, d'autres se réunirent en congrégations, de nouvelles religions, encore, apparurent. Un groupe d'hommes, celui dont parle ce conte, quitta sa terre natale et partit en quête du lieu le plus sombre, le plus profond et, ils l'espéraient, le plus sûr d'une immense forêt, pour s'y installer et prospérer.

Bien que ces hommes fussent toujours, avant même les tempêtes du Voile, en harmonie avec la nature, la donne était désormais différente. Ils élirent un chêne majestueux et vieux comme le monde comme nouvelle demeure, et bâtirent de bois mort leurs nouvelles maisons. Leur nourriture provenait de ce qu'ils pouvaient faire pousser et récupérer. Ils firent alors voeu de ne jamais blesser un autre être vivant, sauf si leur vie en dépendait. Alors que le monde changeait autour d'eux, leur enclave restait la même. Ils attribuaient leur prospérité à leur piété, à leur dévotion pour la nature, mais aussi à la bienveillance du Grand Chêne qui les protégeait. D'autres personnes, ayant vent de cet enclave, s'efforcèrent de rendre visite au premier peuple, priant pour leurs conseils et leur bénédiction. De ceux qui y parvinrent, certains restèrent et intégrèrent la colonie, tandis que d'autres, trouvant cette vie d'ascète trop contraignante, formèrent de nouvelles congrégations. Mais, alors que la forêt offrait une protection évidente face aux tempêtes, cette sécurité n'était qu'éphémère.

Alors que la puissance des tempêtes augmentait sans cesse, même l'Enclave commença à subir ses effets. Sous les vents destructeurs et altérateurs, la forêt fut rongée et réduite à un simple bosquet et, enfin, au seul Grand Chêne. Devant un tel spectacle, les suivants de l'Enclave étaient de plus en plus attachés à leurs croyances.

Alors, quand la première Malveillance frappa, cette terrible tempête dont les lumières d'énergie noire faisaient danser mille ombres sur l'écorce du Grand Chêne, les hommes et les femmes ne se replièrent pas : ils utilisèrent leur propre corps pour protéger tout ce en quoi ils croyaient, leur dernier arbre. Lorsque la tempête fut au paroxysme de sa puissance, ils encaissèrent toute sa fureur. Les énergies sombres les engloutissant peu à peu, ils chantèrent et implorèrent qu'on leur donnât la force nécessaire pour protéger le Grand Chêne. Mais leur dévotion n'était d'aucun secours face à ce déferlement de puissance ; quand finalement se retira la tempête, seul restait le tronc d'un chêne mort. Aucune trace des vaillants défenseurs de l'Enclave. Jusqu'à un an plus tard.

Aussi terrible que les tempêtes du Voile peuvent être, elles restent cependant assez prévisibles. Que ce soit à cause de l'alignement des étoiles, de la rotation de la Terre ou d'une autre raison inconnue, une année après la première Malveillance, une autre frappa au même endroit, avec des effets cette fois-ci bien différents. Alors que la tempête touchait ce qui semblait être un amas de racines mortes, il est dit que le tronc lui-même hurla de colère un simple mot : "enow". Des veinures apparurent sur le tronc et l'arbre repoussa, non de bois, mais de pure énergie. Le Grand Chêne n'était pas blessé par la tempête, il absorbait son pouvoir. Deux êtres surpuissants qui s'affrontaient, l'un encaissant chacun des coups de son adversaire et canalisant son énergie. Nourri par ce colossal flux de pouvoir, le Grand Chêne enfouit ses immenses racines dans le sol du bosquet, et au-delà encore. Quand la tempête s'épuisa enfin, un arbre somptueux s'élevait à la place du tronc mort et venait tutoyer les cieux. Un arbre comme jamais l'on en avait vu sur cette Terre, le premier des Grands Protecteurs ; un arbre qui pouvait absorber l'énergie des tempêtes du Voile pour les canaliser autre part. De nouveaux arbres, autant qu'il y avait eu de défenseurs sacrifiés un an auparavant, l'entourait. Le bosquet de nouveau prospère, la vie y fit son lent retour.

Des décennies passèrent, l'Enclave devenant un lieu de vénération alors que les histoires sur le Grand Chêne et ses défenseurs faisaient le tour du monde. Avec le temps, d'autres Grands Protecteurs émergeaient du sol et, pour un temps, l'Enclave fut un lieu de sérénité.

Un jour, un jeune homme s'approcha du premier des Grand Protecteurs, plaça sa main gauche sur son écorce et lui murmura quelque chose dans le creux de l'oreille. Alors que le pouvoir passait de l'un à l'autre, un être se détacha lentement de son sein. Ni humain ou arbre, ni insecte ou animal, cet être était l'un des défenseurs du Grand Chêne, à jamais changé par la magie des tempêtes et la puissance de leur sacrifice. Dans sa vie antérieure, l'être était connu sous le nom d'Hamadryas et était la Mère, meneuse de la première famille. S'inclinant avec grâce devant le garçon, elle toucha ensuite chacun des arbres du bosquet ; les autres défenseurs sortirent à leur tour de leur long sommeil. Ces êtres prirent le nom d'Hamadryades, toujours liés par leur voeu à la défense de la nature et de leur Grand Protecteur.

Hamadryas est respectée par tous parmi les Tuatha Dé Dannan, tant pour ses qualités de meneuse, que pour sa bravoure et sa dévotion, que ce soit dans son ancienne vie ou dans sa nouvelle. Il est dit qu'elle arpente toujours les terres, cherchant des survivants et bataillant contre le pouvoir des Tempêtes. C'est ainsi que se termine le premier conte des Hamadryades. Quant au garçon, un jour il ramassera l'une des trois épées, mais cette histoire est pour un autre jour.